deperdition des jeunes filles: pesanteurs socio culturelles et situation economique des familles à l’origine

19 octobre 2012

deperdition des jeunes filles: pesanteurs socio culturelles et situation economique des familles à l’origine

Ziguinchor : déperdition scolaire des jeunes filles .

Les pesanteurs socio culturelles, la situation economique des familles, en sont les principales cause

Le constat est reel. De plus en plus, des jeunes filles abandonnent les etudes avant de franchir le seuil du cycle secondaire.

 Dans la region de ziguinchor, comme sur toute l’entendu de la region naturelle de casamance, les causes sont les memes. Meme si parfois, d’une ethnie à une autre, celles là varient.

  Les pesanteurs socio culturels, la situation economique des parents, en sont des entraves qui eloignent de plus en plus les jeunes de l’ecole. Ainsi, sans compter les mariages, grossesses, precoces ou non desires, freinent l’edcuation scolaire de ces filles.

 

     La deperdition scolaire des filles, est un probleme reel dans l’academie de ziguin chor.

   Meme si quelque part, à travers les statistiques, on se renconte qu’à tous les niveaux , du prescolaires, l’elementaire, du moyen secondaire, general, le nombre de filles est tres important.

« mais, c’est le maintient qui pose probleme » constate, Madame Diedhiou, nee Fatou Cisse, inspectrice Etablissement vie scolaire à l’academie de ziguinchor. Qui poursuit « on a beaucoup au prescolaire et à l’elementaire. Mais, au moyen secondaire, on se rend compte que le nombre dimunie avec beaucoup de problemes. Des echecs, et malheureusement, ils sont lies aux pesanteurs socio culturels » a-t-elle dit.

    Croyances socio culturelles.

  Les croyances socio culturelles, en est une des entraves qui eloignent la jeune de l’ecole. Dans certaines ethnies du sud du pays, il n’est pas question d’envoyer sa jeune fille à l’ecole, comme c’est le cas dans certaines familles maraboutiques mandigues, Diakhankes, soninkes entre autres ..

   Même s’il y a la sensibilisation, on se rend compte quelque part, les parents preferent laisser leurs filles à la maison à la merci des travaux champetres et domestiques. Ou encore à la recherche sempiternelle du fagot du bois de chauffage .

   M.D., epouse d’un chef religieux, estime qu’elle en revenait pas le jour où, elle avait demande l’autorisation de son mari pour inscrire leur fille à l’ecole des « toubabs », selon ses termes.

  « j’ai failli perdre mon mariage. Mon mari a failli meme me battre quand je lui a annonce ma volonte d’inscrire ma fille ainee à l’ecole. C’était dans les annees 80. Mon, mari issu d’une famille maraboutique tres respectee en casamance m’a traitee de tous les noms d’oiseau. Avant de soutenir qu’aucune de ces filles ne frequentera l’ecole des toubabs. Pour le marabout, poursuit, sa femme, la place de la fille est à la maison pour apprendre le travail, demain, elle pourra servir son mari. Et la porte du paradis lui sera grandement ouverte » narre t elle.

   Car, poursuit elle « dans l’ethnie  mandingue, diakhanke ou soninke, on nous fait croire que la fierte d’une jeune fille, c’est le mariage. Tant qu’elle n’est pas mariee, c’est comme une entrave dans sa famille. Cela, que l’on inculque à cette que tu est belle , il faut savoir seduire un homme pour avoir un mari. Parce que dés que tu as un mari, tu as atteint le sommet ».

 Face à ces croyance socio culturelles, Mme Diedhiou, la secretaire exécutive du cadre regional de coordination des interventions pour l’education des filles de faire savoir que c’est probleme de developpement, de sensibilisation, des mentalites.

   « on se rend compte qu’au 21e siecle, jusqu’à present, le probleme demeure. Nos jeunes filles ont toujours ce probleme, malheureusement » se desole t elle.

   Situation economique defavorable des familles, une des causes de la deperdition scolaire des filles.

  Face à la crise qui sevit dans cette region meridionale depuis plus de deux decennies, nombreuses sont les familles qui sont devenues demunies. Beaucoup de familles peinent à assurer les trois du jour. Du cout, la fille, devient un instrument d’enrichissment pour la famille. La jeune filla innocente, à la charge de nourrir sa famille. En faisant de petit commerce . l’argent gagne , servira de la depense des prochains repas. C’est le cas de Coumba Keita , qui a été tres tot envoyee dans les artes de la ville de ziguinchor par sa mere. Fille unique,elle vend des cacahuètes, sachets d’eau, des beignets dans une rue tres frequentee de ziguinchor. Elle explique.

 « je veux aller à l’ecole. Mais, je n’ai pas le choix. J’aide ma mere à nous nourrir. Nous sommes à ziguinchor parce qu’on a fui les combats entre les rebelles et les militaires depuis 2010. Dans notre famille d’accueil, ce n’est pas facile . c’est pourquoi, ma mere a decide de prendre un appartement à location. De ce fait, je suis obligee de mettre un terme à mes etudes pour venir en aide à ma mere, car mon père, un octogénaire est decede quant on fouillait les combats. Du coup, je me suis retrouvee avec ma mere. Et , je suis obligee de mettre la main à la patte, sinon, ma mere et moi allons mourir de faim. Car, on n’a pas quelqu’un pour nous soutenir », explique notre interlocutrice.

Des bancs d’ecole, à la rue pour vendre des feuilles de menthe 

La conflit casamance, a mis à genou l’economie de la region, ou de la region naturelle de casmance. Aucune infrastrucutres ou d’unites qui emploient des citoyens qui sont bien renumeres. Cette situation, est un epais de damocles pour plusieurs parents, qui ne savent à saint se vouer.

  D’autres, pour la majeure partie, font participer leurs jeunes filles à la recherche de la pitance quotidienne. Dans les qurtiers peripheriques de la commune de ziguinchor, à savoir Nema2, Kenya, ou Kandialang, les filles l’ecole pour s’adonner à la vente de nanas « cette feuille qu’on melange avec le the ». chaque annee, une vingtaine de filles quittent l’ecole primaire, et meme secondaire, pour devenir de vendeuses de nanas. Mabintou Sonko, est l’une de ces filles qui ont abonne les etudes pour vendre dee nanas.

  « noramalement, cette annee, je devrais faire le premiere, si j’avais continue mes etudes. » A la question de savoir, si elle ne le regrette pas aujourd’hui, elle reste nuancee dans sa reponse.

 « je ne le regrette pas beaucoup. Car, le travail que j’exerce, je parviens à aider ma mere, qui m’a faite quitter l’ecole pour venir l’aide. C’est bien aussi. J’aide ma mere, elle est tres fatiguee.

  « la pauvrete, en est une des raisons de la deperdition scolaire des filles. En general, les parents, plus ils sont defavorises, plus ils ont tendance à arreter les etudes de leurs petites enfants.et, principalement les jeunes filles à un niveau tres bas » temoigne la secretaire executive du cadre regional de cooridnation des interventions de l’education des filles.

   Mme de constater qu’à l’elementaire, il y a beaucoup de filles, au moyen secondaire de la commune , il y a plus de filles que de garçons. Mais, quant on va dans les lycees, de la seconde jusqu’en terminale, le nombre de filles diminue.

 « Dans nos societes, on l’habitude de dire l’ambition de la fille, c’est d’abord de reussir à son mariage, arrivee à un certain age avec la peur des grossesses, les parents sont obliges de donner en mariage leurs filles. Et, cela aussi ,c’est tres important », ajoute t elle.

    A cause de la pauvrete de leur parent, certaines eleves se prostituent ou mendient la nuit.

La prostitution et la mendicite, sont bien presentes dans nos ecoles. De jeunes filles issues de familles tres diminues, s’adonnent à la prostitution ou mendient pour satisfaire à leurs besoins. A force de pratiquer ce plus vieux metier au monde, ces filles finissent pas abandonner leurs etudes.

   A.S et P.S, deux amies, agees de moins de vingt ans, à force de frequenter le site balneaire de cap skirring, ont fini par mettre un terme à leurs etudes .

 « quand j’etais à l’ecole, je ne mangeais pas à ma faim. A la descente, c’est à peine que je trouvais le bol rempli de riz. Le bol était plein à moitie pour huit personnes.les fournitures, on en parle pas. C’est un ami de mon père qui s’occupait de l’achat de mes fournitures. Et ce dernier, me faisait la cour.et, je n’osais pas piper mot à mes parents, car, j’avais peur de perdre les avantages que ce derniers m’accordait », indique A.S. qui poursuit « un jour, j’ai rencontre une de mes anciennes connaissances qui m’a demandee de l’accompagner au cap skirring. Là bas, j’ai fait la connaissance d’un vieux touriste. Ce dernier m’a offerte cent mille. C’est ainsi que j’ai pris gout à la prostitution. Ainsi, à force de frequenter ce milieu tous les weekends, j’ai fini par mettre un terme à mes etudes. Maintenant, je parviens à aider ma mere qui a tout fait pour moi ».

  Idem, pour  sa copine P.S. agee de 18 ans.

 « je suis orpheline de père. Je vis avec ma mere qui peine à joindre les deux bouts. vu la manière dont elle se décarcassait pour nous, j’ai commence à evoluer dans la clandestinite. A ma descente de l’ecole chaque soir, j’acceptais les invitations des hommes dans les restaurants. Et je rentrais avec une petite somme qui me permettait de participer à la depense quotidienne », raconte t elle.

   Hormis les pesanteurs socio culturels, ou la situation economique des familles, la mariage et la grossesse precoce, sont autant de facteurs qui entravent le maintient des filles à l’ecole.

  Le mariage precoce chez les mandingues.

Le mariage precoce, est l’un des facteurs principaux facteurs qui entrave le maintien des filles à l’ecole. Ce phenomene est frequent surtout chez les mandingues, si l’on en croit aux temoignages reçus aupres de certains acteurs de l’education.

« qu’on soit à sedhiou, kolda, les problemes sont les memes. Il y a des milieux où, les parents sont retissants à l’education de leurs filles. Le groupe mandingue, on y note beaucoup de pederdition scolaire de la gent feminine. Il y a des mariages precoces, ou forces », temoigne Malang Sonko, ensiegnant à la retraite.

     Grossesses precoces chez les diolas.

Dans le milieu scolaire , surtout les colleges de proximite sis dans les contrees diola, le constat, beaucoup de jeunes tombent encientes avant d’atteindre la classe de troisiéme, constate, ce principal d’un college de la localite du blouf, situee dans le departement de Bignona.

« on l’impression que les parents, le principal, les mesures qu’il faut, non seulement pour pouvoir sensibiliser, informer les enfants par rapport aux risque qu’ils en courent. Et,  l’etablissement, à l’heure actuelle, est devenue un lieu où la jeune fille dés fois ne se sent pas en securite. Parce que les auteurs des grossesses souvent, on entend dire que ce sont des enseignants. Mais, dans la majeure partie des cas, ce sont des grossesses entre eleves. On a l’impression que les gens ne prennent pas des precautions en envoyant leurs filles à l’ecole » indique t il . qui conclue « les poches de resistence demeurent partout. Meme si quelque part les gens ici ont le reflexe d’envoyer leurs enfants à l’ecole dans la grande majorite des cas. Mais, on se rend compte que ces gens ne prennent pas toutes les mesures ». souligne cet enseignant à la retraite.

   Pour Fatou Cisse, née Madame Diedhiou, inspectrice etablissement vie scolaire à l’academie de ziguinchor,  des strategies  sont entrain d’etre cherchees pour pouvoir non seulement stopper la deperdition scolaire grandissante dans la gent feminine, mais pour maintien aussi longtemps les filles à l’ecole.

  « on est entrain de reflechir sur des stratégies pour pouvoir permettre non seulement le maintien des filles à l’ecole, mais aussi de pouvoir reussir en classe surtout dans le moyen et le secondaire » a-t-elle dit  

    Manque d’informations des parents.

Pour le maintien des filles à l’ecole, la scofi plaide pour l’application des textes reglementaires.

« il y a une circulaire qui demande à ce que la jeune fille qui est tombee enceinte en pleine annee scolaire puisse reprendre ses cours . mais, on se rend compte que memes les parents ne comprennent pas qu’ il faut quand l’enfant tombe enceinte, aller à l’ecole pour informer la direction. Ils ne le font pas ».

  

 

 

 

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